C’est le manque de conviction des chanteurs, sévèrement hués, qui est à l’origine de cet échec. Mais qui répond pour l’heure à la demande d’un public lassé de psychologisme et en attente de la grandeur qui manque aux opéras de Gaetano Donizetti ou Saverio Mercadante. Dès le finale du premier acte, le rideau tombe sur les acclamations du public et c’est sur une tornade d’applaudissements que se termine la représentation. La comtesse Clara Maffei, dont le salon bruissait des désirs et projets d’unification italienne, et qui restera son amie sa vie entière, le reçoit dès cette époque. C’est une autre composante de l’opéra qui, dès la première représentation, emporte si spontanément l’adhésion des Milanais pour l’œuvre de Verdi. Le 17 mars 1846, l’accueil d’Attila est mitigé lors de la première mais, à la direction de l’orchestre de la Fenice et avec une distribution magnifique, Verdi triomphe lors des représentations suivantes.
La presse milanaise est dithyrambique : Verdi triomphe à Milan. De 1844 à 1847, envoyé à Milan pour y poursuivre des études musicales débutées dans l’école de Ferdinando Provesi, il est l’élève de Verdi. Article détaillé : Giovanna d’Arco (1845, Milan). Article détaillé : Alzira (1845, Naples). Et en effet, est-ce en raison de la cabale de la presse qui qualifie sa musique de « barbare », de l’opposition des partisans de Saverio Mercadante (directeur du conservatoire de Naples) réfractaires à toute nouveauté et donc à la musique romantique, est-ce grâce à l’excellente prestation des Tadolini, Fraschini et Coletti ou à la réputation qui avait précédé Verdi et à l’accueil enthousiaste réservé à I due Foscari, toujours est-il que la première de la médiocre Alzira au Teatro San Carlo le 12 août 1845 n’est ni un succès ni un fiasco et c’est découragé que Verdi quitte Naples après la troisième représentation. Ce succès est le début d’une fulgurante et longue carrière. Néanmoins, son coach a affirmé qu’il était ravi de l’apport de son arme offensive dans le jeu et il en a profité pour livrer une confidence sur la fin de carrière de ce dernier.
Et puis des marches, j’en ai déjà fait beaucoup : une guerrière dans Nabucco, une autre solennelle et grave dans Giovanna d’Arco, et je n’en ferai jamais de meilleure. ». Et dans la même lettre, il conseille son frère en ce sens : « cherche à voir Laborde que j’ai mis au fait avant de partir et qui m’a promis de te présenter à M. Desassar, au préfet Richard, etc. Elle a ainsi le pouvoir de savoir ce qu’elle souhaite sur qui elle veut, notamment les secrets les plus intimes des autres qui se révèlent dans le creux de sa main. Au plus profond de son désespoir, Verdi envisage sérieusement d’abandonner la carrière lyrique. Giuseppe Mazzini, reprochant à la production lyrique de ce temps « son hédonisme, son individualisme et son absence d’inspiration morale estime que doit se substituer à cet art matérialiste et décadent une nouvelle forme de dramaturgie privilégiant le réalisme et les préoccupations sociales ».
À Venise, Milan, Parme, Florence, Bologne, il est le maître de la scène lyrique. « Je suis fatigué de ces fanfares sur la scène. Si ses cinq premiers opéras sont créés sur un rythme annuel, les suivants ne seront espacés que de quelques mois et leur qualité se ressentira de ces mauvaises conditions. Les trois invocations sur le mot Sanctus comprennent chacune cinq mesures à trois temps. Après une série de représentations à Vienne organisée par Gaetano Donizetti qui assurait alors la direction artistique du Kärntnerthor Theater, Ernani fait en trois ans le tour de la planète : Paris, Rio de Janeiro, Londres, Copenhague, Istanbul, et en comptant les théâtres de la péninsule, ce sont plus de deux cent cinquante maisons d’opéra qui accueilleront l’œuvre, assurant ainsi à Verdi la notoriété qu’il pouvait attendre en retour d’une vie exténuante consacrée autant à la course au cachet qu’à l’écriture. ». Ce qui n’empêche pas Verdi de mener parallèlement cette vie de galérien que lui impose sa phénoménale production et ses engagements de plus en plus nombreux. Le jeune Muzio, extrêmement attaché au « Signor Maestro », est alors d’une aide précieuse pour le compositeur dont il devient à la fois le secrétaire et l’homme à tout faire et dont il restera sa vie durant l’ami indéfectible.
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